Vlatka Horvat : Présentée pour la première fois à la Galerie Anne de Villepoix, cette jeune artiste originaire de Croatie, vit entre New York et Londres.
Barbara Breitenfellner : Artiste autrichienne présentée pour la première fois à la galerie, elle vit à Berlin.
Pierre Fisher : Jeune artiste français né à Paris, son travail est montré à la galerie depuis octobre 2012.
Robert Elfgen : Artiste allemand qui vit et travaille à Cologne.
Ion Barladeanu : Artiste roumain, vit et travaille à Bucarest.
Tomasz Szerszen : Artiste polonais, vit et travaille à Varsovie.
Favorisant des chocs visuels et mêlant les temps et les espaces, les collages sont la fusion de plusieurs images montrant des objets à priori sans rapport qui en recompose une nouvelle, qui devient ainsi « a thing in-between ». Ces compositions cocasses et troublantes, empreintes d’ humour et de dérision sont souvent nostalgiques d’une époque révolue ou l’imaginaire des artistes vagabonde. Chacun d’ eux se dévoilent à travers ces compositions cacophoniques et embouteillées d’ou ressort une infinie poésie.
PROJECT ROOM + VITRINE
« Becoming one with your environment » - Derrick Adams
Derrick Adams est présenté en solo show pour la première fois à la Galerie Anne de Villepoix.
Né aux États-Unis à Baltimore, il vit et travaille à New York. Diplômé du Pratt Institute en 1996, il suit ensuite les cours de l’université de Columbia d’o il sortira diplômé en 2003. Son travail est influencé par les Black Panthers, le hip-hop, la culture noire américaine et le minimalisme des années 60. Il réalise des performances engagées, des collages et des sculptures. L’artiste américain exprime sa vision d’un corps incorporé à l’architecture, un corps qui répond à l’injonction de bâtir un territoire, d’échafauder des plans pour sa survie dans la cité. Il ironise sur le principe directeur de nidification qui régit le citoyen américain. Il parle du travailleur, de son emploi du temps qui devient un motif répétitif, aliénant. Le corps stylisé se fond dans la « maison-peau ». Les visages de profil épousent les lignes d’angle à 45° dignes de l’Antiquité egyptienne. Quelque chose de hiératique se dégage de ces compositions pourtant fortement ironiques. Une chaussette écossaise sert d’équerre à un axe angulaire. Les lignes du motif désuet s’étirent, rayonnent dans le reste de la composition. Des pantoufles placées au centre d’ un paysage d’arbres et de neige, figure le temps libre du travailleur et de sa béatitude bourgeoise.
Le « corps-modulor » se structure en silhouette fragmentaire, ponctuée de tessitures variées : des motifs de papier peint floral, des scotchs colorés de chantier forment des lignes rythmiques minimalistes puissantes. Le cerveau gris, sculptural, polygonal, s’encastre dans le mobilier d’intérieur, ou dans les plans de coupes architecturales. Il se prolonge de poignées de portes décoratives torsadées rappelant les coiffes africaines de J. D. Okhai Ojeikere.
Les sculptures de Derrick Adams servent parfois de parure à ses performances comme ce costume-doudoune utilisé à titre de toiture pour couvrir les murs de briques d’un bâtiment portatif. (Sculpture , jeans, brick, 2012).